Le rapport du détective privé est l’élément final de ses investigations. Il est souvent perçu comme l’élément le plus important de l’enquête. Il est « ce qui reste » comme aiment à le dire certains détectives.
Une fois l’enquête terminée, le détective privé se mettra à la rédaction de son rapport, comportant ses constatations écrites, photographiques, vidéo, ses auditions, attestations, relevés d’empreintes…en fonction du type de dossier. Une sélection sera effectuée de ce qui sera attesté dans le rapport, et de ce qui sera volontairement retiré. Dans le cadre d’une procédure juridique par exemple, les juges auront besoin d’aller directement à l’essentiel :
Le rapport ne mentionnera aucunement la matinée et le repas du déjeuner, ce qui n’aurait aucune utilité et serait en plus caractérisé comme une atteinte à la vie privée. Il ne comportera que les preuves du travail au noir.
Encore une fois, seul l’hôtel et la relation d’adultère apparaîtront sur le rapport pour constituer une preuve d’adultère. Le juge ne porterait aucune importance aux évènements passés avant, et risquerait alors de ne pas tenir compte d’un rapport « gonflé » inutilement.
Un rapport de détective privé chez Investipole comportera le plus souvent plus de photos que de constatations écrites. En effet, notre expérience en matière juridique nous montre que les juges sont beaucoup plus sensibles aux photos probantes qu’à un roman écrit.
Depuis 1962 et l’arrêt du 7 novembre (2è civ., 1020 Brunet/Garnier), la cour d’appel rend recevables le rapport de détective privé devant les juges, estimant qu’il était considéré comme élément de preuve. Bien entendu, une agence de détective privé devra respecter ses obligations en matière de loyauté, de proportionnalité, ainsi que de l’égalité dans ses investigations. Tout manquement serait sanctionné par une irrecevabilité juridique.
Tout élément relaté devra avoir été obtenu en toute légalité, ne portant atteinte à la vie privée.
Le rapport du détective privé ne pourra être remis qu’à son unique mandant, ou à son avocat sous accord. Aucune information ne pourra être divulguée à une tierce personne sans accord de son client, ce qui constituerait un manquement au respect du secret professionnel.